mercredi 25 mars 2009

Projet de fin d'étude d'architecture - DPLG

Projet de fin d'étude d'architecture - DPLG

Décembre 2005
Mention : Très Bien
Ecole d’Architecture de Paris Malaquais
Directeur d’Etude : Xavier GONZALES
Enseignants : Jac FOL, Marc MALINOVSKY, Philippe BARTHELEMY, Nicolas VERRINE




Image Jules Edouard Marey

CONTEXTE.
Ce diplôme est la résultante de deux volontés : une analyse de la notion de Shopping et l’environnement commercial ; la place qu’il occupe au sein de notre société, le rôle culturel qu’il tient, son rapport à la ville et enfin les modifications qu’il entraîne dans le tissu urbain d’une part et les notions de luxe, de tourisme d’autre part, le tout en rapport avec la ville de Paris et le fleuve qui le traverse, la Seine.
La problématique de ce diplôme est d’utiliser ces outils mis en reliefs lors des différentes analyses, et de comprendre les connexions qu’entretient un objet commercial créé pour une marque avec la ville.
De fait l’objet de ce diplôme est la conception d’un flagshipstore pour une marque créée pour l’occasion. L’implantation se situe sur la Seine, entre le musée du Quai Branly et le Palais de Tokyo. Haut lieu touristique de la capitale, ce territoire inexploité donne l’opportunité d’une proposition inédite. Sa situation, sa typologie (un pont habité), son programme ; rende le projet à la fois complexe et expérimentale.

La proposition est hybride car elle associe différents programmes : c’est une passerelle, un flagship et un objet architectural qui associe image et communication.
Une triple étude a donc été menée : architecturale, commerciale et structurelle.
-Structurelle, car c’est un pont et qu’il y a une protée,
-Stratégique, car il y a un enjeu commercial,
-Architecturale, car le projet est à la fois un écrin et une promenade. Un double circuit, intérieur et extérieur, autorise ainsi le simple franchissement (par l’extérieur) ou le passage commercial (par l’intérieur). Il pose également la question de son enveloppe, de son emballage.




PROJET.
Pour un architecte, construire en acier répond à une conception de l’architecture. Par delà ses qualités structurelle, mais aussi esthétique, l’acier a des vertus pédagogiques : il incite le concepteur à une grande rigueur et à prendre conscience du fonctionnement de chacun des éléments composant l’édifice.

L’acier renvoie l’image de l’efficacité et de la précision qui convient aux entreprises industrielle aujourd’hui.

Les intérêts majeurs de l’acier, sont la construction à sec sur le chantier, la préfabrication au préalable en usine, et la précision au montage. Ainsi un gain en temps, mais surtout en qualité sont réalisés.

Lors de l’étude de ce projet la solution d’une structure en acier me parue évidente. Une structure répond en effet à plusieurs fonctions. Les critères, porter/franchir, charges à supporter, furent déterminant mais pas seulement. L’aspect esthétique de l’objet architectural mise en œuvre est un parti pris fort du projet. Il s’agissait de l’image d’une marque, de montrer son savoir faire, ses exigences, sa rigueur ; ainsi l’acier caractérise ses valeurs et entretient une relation étroite entre le projet architectural et la marque.





STRUCTURE.
D’une certaine manière chaque projet nécessite de réinventer sa propre structure.
La structure primaire de ce pont habité, est constituée de deux poutres à caisson en acier de plus de 160 mètres d’une rive à l’autre. Ce système a été privilégié pour deux raisons :
- Une grande portée sans poteau intermédiaire
- Il permet une flexibilité spatiale et une esthétique singulière.

En effet le vide créé par les sections variables des ces poutres à caisson est utilisé afin d’aménager la boutique. Celle-ci s’étend d’une rive à l’autre, une hiérarchie des espaces en fonctions des volumes générés par la structure a été établie (les espaces de stockages se trouvent aux extrémités, tandis que les espaces de ventes se trouvent en position plus centrale).
Les lames de refends sont visibles à l’intérieur de la boutique, ce qui crée un rythme et dynamise l’espace. Cela permet également de fixer le mobilier, l’éclairage et autres artifices scénographiques.

Au centre, entre les deux coques, se trouvent une plateforme, sur laquelle on descend depuis le deck supérieur. Celle-ci à une triple fonction :
-Tout d’abord elle permet l’accès à la boutique,
-Sert de plateforme évènementielle,
-Mais surtout elle forme un cadre rigide qui contrevente toute la structure et évite les efforts de cisaillements des deux coques.






ENVELOPPE.
Le choix de l’enveloppe s’est porté sur l’acier inoxydable et ce pour deux raisons :
-La première est d’ordre technique car la situation particulière de ce projet rend les conditions d’entretient particulièrement difficile. Ainsi ce matériau ne nécessite pas d’entretient et à de plus une durée de vie extrêmement longue,
-La seconde est d’ordre esthétique. Je voulais un bâtiment furtif, que sa présence soit ambiguë, en quelque sorte un mirage sur la Seine. Ainsi les propriétés réfléchissantes de l’inox rendent parfaitement cette volonté architecturale. Il reflète son environnement à moins que se ne soit le contraire…





PAYSAGE.
La partie supérieure permet le franchissement à proprement parlée. Une passerelle, dite coupe-circuit, zigzag entre les coques, amenant le passant de l’amont vers l’aval, à l’entrée de la boutique, d’une rive à l’autre. Celle-ci relie les quais inférieurs de la Seine permettant une meilleure appréhension du site. Les différents porte à faux sont réglés au travers de poutres tridimensionnelles ou de poteaux.
Sur les coques se déroule un paysage, permettant de flâner, de contempler la situation exceptionnelle de ce site.
Ainsi passant pressé ou touriste trouve leur place sur cette nouvelle séquence qu’offre la Seine Parisienne.



DUALITE D’UN MATERIAU.
L’acier trouve dans ce projet pleinement sa légitimité. Il est en effet employé aussi bien pour la structure, que dans le second œuvre mais également dans l’ornementation. C’est ce dernier point qui est important à mes yeux car ce matériau, outre ses qualités structurelles, permet une totale liberté de création en ce qui concerne l’enveloppe du projet.
Le socle, par exemple, est constitué d’une série de tôles en acier inox sablée et découpé selon un motif, au laser.
Ainsi l’acier permet de créer, d’associer sans préjugé et sous toutes formes de mise en œuvre.

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